• Naissance de sa fille Lisa Marie-Lisa Marie est née le 1er février 1968 au Baptiste Mémorial Hôpital de Memphis. Elle pesait 6 livres et 15 onces, tout en mesurant 20 pouces. Le docteur T.A. Turman assista l'accouchement de Priscilla. Lisa Marie fut baptisée en l'honneur de Marie Mott, l'épouse du Colonel Parker. Elvis surnommait sa fille « Lisa ». Elle est l'héritière de toute la fortune d'Elvis. Lorsque Lisa Marie appelait son père "Elvis" comme le faisaient alors tous les fans devant Graceland, Elvis lui répondait : "N'appelle pas ton papa "Elvis"". Cela faisait beaucoup rire la petite fille.

     

    Le retour d’Elvis sur scène

    Il a eu un différend avec son manageur le colonel Parker

    La télévision a permis au jeune chanteur prometteur de devenir une vedette au niveau national puis international. Cela se passait en 1956, le pari de Tom Parker fut gagnant. Douze années plus tard, la situation est en quelque sorte peu différente: Elvis est presque redevenu un anonyme dans le microcosme musical et pour renouer avec la popularité, la solution vient encore de la téloche. Le retour se fera grâce à un show télévisé diffusé en décembre 1968, c’est le fameux ’68 Comeback Spécial…

     

    Elvis s’est enfermé à Hollywood depuis son retour de l’armée. Les navets sont navrants et insipides. Mais le compte en banque se porte bien, alors tout va pour le mieux, non ? Et bien, il faut croire que ce n’est pas le cas: lors de la rencontre avec les Beatles en 1965, Elvis avait déjà confessé qu’il enviait la gloire de ces 4 Anglais, gloire qu’il avait bien connue lui aussi, mais qui désormais lui faisait défaut. Et surtout, Elvis sent bien qu’on l’oublie…

     

    En 1967, il retourne dans les studios et enregistre quelques titres qui marquent un retour vers une certaine créativité musicale, même si ce ne sont que des reprises: Big Boss Man, Guitar Man, High Heel Sneakers et You Don’t Know Me. L’accueil reste toutefois mitigé avec des places dans les charts peu flatteuses. Mais les spécialistes remarquent une certaine finition dans les enregistrements, et un son mieux adapté aux exigences musicales de l’époque.

     

    En janvier 1968, Tom Parker et NBC s’entendent sur une émission spéciale d’une heure qui sera diffusée à la fin de l’année. Ce sera alors la première apparition d’Elvis à la télévision depuis le show de Sinatra en 1960. Le manager d’Elvis envisage un truc bien propret, à Noël, avec quelques chants traditionnels, un Merry Christmas everybody et basta! Bref, du Parker pur jus!

    Mais Tommy Jarvis, jeune producteur chez RCA et fan d’Elvis depuis la première heure, ainsi que Steve Binder, producteur et réalisateur chez NBC, voient les choses très différemment. Binder pressent que l’énergie est toujours là, intacte et qu’elle ne demande qu’à s’exprimer. Beaucoup croit Elvis totalement dépassé et un show télévisé à la sauce Parker reviendrait à l’enterrer définitivement.

    Elvis, quant à lui, appréhende de chanter à nouveau devant un public mais il sait que Binder est dans le vrai; alors pour la première et peut-être unique fois, il s’oppose à son manager...

     

    On prévoit d’articuler l’émission en 2 parties distinctes: dans la première, Elvis est seul face au public et dans la seconde, il est entouré de musiciens pour une prestation unplugged. On retrouve là Scotty Moore et D.J. Fontana (Bill Black est mort 3 années auparavant), Charlie Hodge et Alan Fortas.

    Comeback Special…68

    Les répétitions débutent le 17 juin à Burbank en Californie. Les intermèdes musicaux sont enregistrés du 20 au 24. Mais la véritable mise à l’épreuve se déroule le 27 juin 1968, à 18 heures : c’est le premier contact direct avec un public depuis 8 ans! Il y a là une centaine de personnes, et on dit que Parker s’occupe à placer les plus jolies filles au premier rang… Un second concert a lieu à 20 heures. C’est ce jour que fut enregistrée la partie informelle.

    Le 29 juin, rebelote: deux nouveaux enregistrements avec cette fois-ci Elvis seul sur la scène, les musiciens, secondés par tout un orchestre, étant hors champ.

    La fin des enregistrements a lieu le 30 juin.

     

    Elvis apparait tout de cuir noir vêtu, svelte et bronzé, avec des rouflaquettes de compétition, et une voix plus grave et plus mûre. Il est classe quoi!

    Comeback Special…68

    Tous les ingrédients pour faire de ce retour une réussite totale sont réunis: les succès rock n’ roll sont repris et interprétés avec les tripes, la partie unplugged est intimiste à souhait, il y a de l’humour, et puis le show est agrémenté de séquences avec des numéros de danse très sixties. D’ailleurs, l’une des scènes où Elvis chante Let Yourself Go parmi des prostituées a été censurée car jugée trop provocante…

    Comeback Special…68

    Parker, qui ne renonce pas à son idée d’origine, veut que l’émission se termine par un chant de Noël. Mais il se voit opposer un nouveau refus: ce sera If I Can Dream, spécialement écrite pour le show et qui finalement se révèle être un bon choix car le single sera n°12 en janvier 1969 et se maintiendra pendant 13 semaines; c’est le plus grand succès d’Elvis depuis 1965!

    Comeback Special…68

    Pour cette occasion, il est accompagné sur scène par :

    •D.J. Fontana : batteur utilisant une boîte à guitare comme instrument

    •Alan Fortas : tapant au dos d'une guitare et voix d'accompagnement

    •Charlie Hodge : guitare acoustique et voix d'accompagnement

    •Lance LeGault : tapant au dos d'une guitare et jouant du tambourin

    •Scotty Moore : guitariste (acoustique et électrique)

    Le show est diffusé le 3 décembre 1968. Il signera le retour gagnant qui propulse Elvis à nouveau sur le devant de la scène. Même les critiques sont unanimes. L’album tiré de l’émission atteint la 8ème place des chars et résistera durant 32 semaines. Il sera disque d’or en août 1969.

    Comeback Special…68

    En 1968, Elvis a l'âge du Christ, de là dire que c'est un dieu.... Il est surtout au sommet de son art, très mûr, très innovant effectivement et tourné vers l'avenir. Il ne se contente pas de recycler ses tubes.

    J'adore son hommage à la musique gospel. Quant à If I Can Dream, j'ai lu que le texte était directement inspiré des discussions qu'il pouvait avoir sur l'actualité de l'époque: la mort de Kennedy, et celle plus proche et dans le temps et géographiquement de Martin Luther King, l'ont marqué. A ce propos, c'est consternant de lire que certains ont pensé qu'Elvis était raciste...

     A cette époque une nouvelle chanson If I Can Dream

    A cette époque une nouvelle chanson Baby What You Want Me To Do


    Voici un extrait que j'adore: un medley gospel Where Could I Go But To The Lord/Up Above My Head/Saved. Noter la présentation d'Elvis

    Et la belle chorégraphie

     Quant à Baby What You Want Me To Do, je suis curieux de savoir quelle version des Stray Cats tu évoques. Car de ce que je peux connaitre, rien ne vaut celle que j'ai mise en ligne. C'est mon avis, bien sûr, mais celui d'un dingue des 3 matous, c'est dire.... Là aussi, j'ai lu qu'il ne savait pas jouer de la guitare, qu'il la tenait comme si c'était une femme....

     Oui, il n'a pas manqué son retour, le bougre. Il sortait de l'enfer, du tunnel, c'est selon. Et comme il l'a chanté si génialement, il était à nouveau enregistrer!


    En 2008, un coffret spécial célébrant les 40 ans de l'émission a été mis sur le marché:

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